Beauvau de la police municipale : un avenir incertain pour les policiers municipaux
Communiqué de presse de la fédération Interco CFDT daté du 5 avril 2024
La fédération Interco CFDT était présente pour porter la voix des policiers municipaux et gardes champêtres lors du lancement du Beauvau de la police municipale, le 5 avril 2024 en matinée.
Quatre ministres, un parterre d’élus locaux et de hauts fonctionnaires étaient présents et ont évoqué l’attractivité du métier de policier municipal et garde champêtre, les perspectives de carrière et les moyens pour y parvenir, l’extension éventuelle des compétences en matière judiciaire, l’accès aux fichiers de police.
Pour la CFDT, enfin, l’État pose le sujet de la police locale dans le continuum de sécurité.
Pour la CFDT, l’extension des pouvoirs de police judiciaire ne peut s’entendre que dans la mesure où nos employeurs et l’État reconnaissent socialement les spécificités de notre métier et notamment en travaillant sur le volet retraite.
Pour la CFDT, c’est ensemble qu’il faut maintenant trouver une ligne de crête qui permettra aux policiers municipaux (PM), gardes champêtres (GC), maires et Gouvernement de sortir gagnants de ce Beauvau, parti pour durer six mois.
La CFDT mettra à profit ces six mois de négociations pour défendre prioritairement les conditions d’exercice des missions mais également une meilleure reconnaissance sociale et statutaire.
Deux blocs parmi les maires semblent se dégager : les partisans de forces de police locales (PM et GC) avec des prérogatives judicaires très étendues sous l’autorité des parquets, et ceux privilégiant une police de tranquillité telle qu’on la connaît aujourd’hui.
Pour la CFDT, face à une délinquance qui a évolué et s’est transformée devenant de plus en plus violente, il n’est plus possible de maintenir le statu quo. La CFDT restera vigilante à ce que les policiers municipaux et gardes champêtres demeurent dans une dynamique de proximité avec les citoyens.
Pour la CFDT, les urgences sécuritaires qui impactent fortement leur quotidien méritent d’être traitées, mais ne doivent plus être le fil conducteur des politiques publiques menées au coup par coup.