Un dialogue constructif est possible

Après plusieurs mois de contestation, la CFDT siège aujourd’hui car nous sommes convaincus qu’un dialogue constructif est possible. Malgré tout, la situation actuelle n’a pas de quoi réjouir les professionnels.

Problème de communication

En effet, rien n’est réglé et la confiance envers votre direction n’a jamais été aussi faible. Les annonces d’ouverture de postes contractuels sont bien là, mais encore une fois les décisions sont prises en dépit de tout bon sens et les services sont souvent bien loin de pouvoir recruter. Votre équipe nous explique que, pour les postes en renfort, les contrats vont être de courte durée. Pourquoi pas ? Mais là encore, nous nous heurtons soit à un problème de communication soit à une méconnaissance de ce qui se passe sur le terrain.

Précarité des postes

Car le problème essentiel réside dans le fait que les services souffrent d’absence de professionnels sur des postes vacants de titulaires. Nous trouvons honteux et contreproductif de proposer sur des postes de titulaires, des contrats de 4 ou 5 mois alors qu’ils devraient être ouverts jusqu’à la prochaine mobilité. Comment voulez-vous dans ces conditions que les postes soient, un minimum, attractifs et que les services se stabilisent ?

Argent, argent…

Nous vous parlons de continuité de service et de sens pour les jeunes suivis, vous nous parlez de gestion financière. Combien de contrats devant débuter au 15 octobre sont encore vacants faute de candidatures ? Encore et toujours des économies à la petite semaine. Il serait peut-être temps que vous puissiez tenir un discours de vérité, que vous commenciez à reconnaitre vos erreurs dans la gestion de cette crise et admettre que vous avez besoin de nous, Organisations Syndicales, pour mieux comprendre les enjeux de terrain dont, manifestement, vous semblez si éloignés.

La CFDT en mode solution

Depuis plusieurs mois, nous vous alertons et nous vous proposons des solutions. Vous n’entendez pas. Nous allons parler de Santé et Sécurité au Travail alors même que les agents ne ressentent que mépris et incompréhension de votre part. Chaque échelon se dédouane aux dépens des autres pour justifier le fiasco actuel, mais qui en subit finalement les conséquences ? Toujours les agents sur le terrain, ceux-là même que vous devriez défendre et soutenir.

Pour de meilleurs conditions de travail

Aujourd’hui, il n’est plus temps de discours vides et convenus. Donc oui, nous siégeons mais pas parce que nous avons moins de défiance envers votre direction mais bien parce que nous restons vigilants face aux décisions qui seront prises en vue de permettre à notre institution de retrouver de la sérénité. Il est nécessaire de sortir de la crise car les professionnels n’ont, eux, jamais cessé de s’investir auprès des jeunes et de leur famille. Malgré leur colère, ils sont restés au front et ont souvent pallié votre gestion calamiteuse depuis cet été. Il est temps de leur rendre hommage en leur permettant de retrouver des conditions de travail enfin décentes.

La dégradation actuelle de ces conditions ne fait qu’aggraver les phénomènes de harcèlement et de discriminations dont les documents que nous examinerons lors de ce CSA sont l’objet. Cette crise dont nous sommes loin d’être sortis ne fera que favoriser un terreau fertile à ces situations de violences. Là encore, vous faites des constats mais nous continuons d’espérer vainement des actions visant à les faire diminuer et à redonner les conditions d’un travail serein…

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                               Déclaration Liminaire CFDT au CSA Formation Spécialisée du 19 novembre 2024